Après une dernière session à Saint-Férréol le week-end dernier aboutissant sur un bon capot sous des températures glaciales (3°), le beau temps annoncé pour ce week-end m’obligeait à sortir les cannes. Ma femme pouvait me rejoindre manger, ma fille voulait pêcher avec moi, il fallait que je trouve une destination proche de la maison et facile d’accès. Je décidai donc de retourner à Nohic, qui me réussissait bien cette année. Je ne le pêche jamais à cette période, trop de monde, mais là vu le niveau du Tarn, je décidai de tenter le coup.

Après avoir eu des informations le vendredi soir comme quoi du monde était déjà sur le lac, je m’y rend le vendredi à 20h pour repérer les lieux. Effectivement, un groupe de pêcheurs est déjà présent à l’opposé de mon poste habituel et surprise, ils pêchent en bateau. Pourtant interdit sur ce lac et totalement inutile et improductif vu les faibles profondeurs du lac. D’ailleurs je ne les verrai jamais une canne à la main par la suite !

Du coté ou je pêche habituellement, deux pêcheurs sont là pour la journée uniquement et plieront à la tombée de la nuit. Je fais connaissance avec l’un deux, très sympa, l’autre étant déjà une de mes connaissance, croisé à Saint Férréol le week-end précédent. Celui positionné à droite des îles déroule très bien depuis qu’il est arrivé, à gauche des îles pas de départ. Rassurant je voulais me positionner à cet endroit… Mais une voiture arrive et un groupe se positionne sur la droite. Ils tirent au bateau amorceur, mes plans doivent être revus. On risque de se gêner .. A contre-cœur, je prendrai donc la gauche des îles qui a déjà procuré bon nombre de capots pour mes accompagnants cette année. Même si je sais qu’elle est productive depuis quelques semaines, je ne suis pas 100% confiant.

Je prend la décision d’arrivé sur le lac très tôt. 5h50 je débarque !

Les postes sont libres, je le savais bien entendu, grâce à mon repérage. Je décide d’attendre le levé du jour pour poser mes lignes, histoire d’être précis avec le bateau amorceur. Ma stratégie sera différente. Pas de grande distance cette fois. Je tirerai sur les îles du milieu et une canne pleine eau sur un haut fond proche de 80m maximum. Mon matériel est monté rapidement, tout est en place j’attends le levé du jour pour poser, ça me permet de scruter l’activité du lac. Les sauts sont nombreux. Mais à droite des îles principalement. Mon moral n’est pas atteint, je reste dans mon idée initiale !

Toutes mes cannes sont posées à 7h. La première canne posée, trop précipitamment juste avant le levée du jour ne m’inspire pas confiance, je ne sais pas pourquoi mais je me questionne sans cesse sur cette canne.

A 11h, je décide de reposer cette canne. Je prépare un peu d’amorce, à base de maïs, bouillettes fraise coupées en morceaux et tout cela imbibé de Goo. J’ai envie de voir l’efficacité du produit en action rapide et reposer plus sereinement cette canne. En ramenant, je m’aperçois que l’hameçon était planté dans le plomb. Instinct ou pas, mais le manque de confiance en cette canne m’a permis d’éviter de pêcher dans le vide toute la journée ! Je repose le tout accompagné de mon amorce hyper odorante !

11h20 : la canne replacée 20 minutes plus tôt déroule ! Un beau et long départ mais la belle est partie derrière l’île, je m’écarte un peu pour la ramener. Elle est consentante et reviens du bon coté ! Ouf ! Un combat plutôt sympathique me permet de mettre au sec une jolie carpe commune de 9,6k. Mon constat sur ce produit est toujours le même. En action rapide, si le poisson est proche, cela provoque la touche quasi immédiate. En action longue durée, je n’ai pas encore su faire différence…

11h45 : alors que je viens tout juste de reposer mon autre canne et que je remets le backlead, un de mes détecteurs s’emballent de nouveau. Cette fois sur l’île d’après. C’est bien plus puissant et plus lourd. Un très beau combat me permet de mettre au sec une splendide carpe commune de 14k, avec des couleurs jaunâtres magnifiques. La journée est déjà bien partie.

12h20 : à nouveau la canne placée sur la deuxième île du milieu déroule. Un rush terrible d’entrée ou j’ai du mal à la contrer, et la belle se tanke irrémédiablement dans les souches proches. Je patiente quelques minutes, le scion ne bouge plus et le fil ne se retend pas… La casse est inévitable.

L’après-midi est très calme. La chaleur est bien présente, et après les températures basses de la semaine, ce changement n’est pas des plus cléments. Il faudra attendre la tombée du soleil.

19h45 : effectivement, à peine le soleil devenu un peu moins fort, ma canne à la deuxième île déroule à nouveau. J’arrive cette fois à la sortir des encombrés. La belle est vraiment plein de jus. Elle me met une misère totale ! Les Emblem craquent ! Ca fait plaisir. A 10m du bord, je n’ai toujours pas vu ni l’ombre de la belle, ni la tête de mon leadcore malgré les 1m de fond ! La belle sonde sans cesse et nous montre des remouds énormes ! A tel point qu’on se questionne sur la taille du poisson ! Malgré tout sans la voir, je n’engage pas sur un poids. Au bout de quelques minutes de combat acharné en bordure, la belle se montre enfin. Elle est de belle taille, mais plus faible que celle prise en second. Malgré tout, je met au sec une très belle carpe commune de 12k. Ma journée est déjà bien rempli, mais je ressors le bateau amorceur que j’avais déjà plié pour reposer ma canne pour la dernière heure.

21h00 : je plie mes cannes, juste avant la tombée de la nuit, bien entendu je rentrerai ma canne la plus productive en dernier. Bien m’en a pris, le détecteur s’emballe ! Touche à retour, je prends contact avec la belle, elle envois dès le départ de puissants rushs et fait craquer le moulin malgré le frein serré ! Incroyable. Je n’arrive pas à la contre, elle est super puissante et ce qui devait arriver arriva, je décroche la belle… Pas le choix je devais brider pour éviter qu’elle ne se tanke mais le risque de décroche augmente du coup.

Je plie le reste et repars du lac, content de cette session, malgré le poste qui ne me plaisait pas trop, le résultat est là ! Satisfait !